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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 25

Affections dues à la silice cristalline, aux silicates cristallins, au graphite ou à la houille

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Tableau et commentaires

Eléments de bibliographie scientifique (décembre 2014)

Documents communs à l’ensemble du risque chimique

 

Risques chimiques. Prendre en compte les risques pour la santé, la sécurité et l’environnement

Omniprésents sur les lieux de travail, les produits chimiques passent parfois encore inaperçus. Pourtant de nombreux produits chimiques peuvent avoir des effets sur l’homme et son environnement. Repérer les produits, les mélanges ou les procédés chimiques dangereux et connaître leurs effets, c’est la première étape pour mettre en œuvre des moyens de prévention adaptés. https://www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques.html

 

Risque chimique : vérifier l'efficacité des actions de prévention collective.  DTE 227.  Caisse régionale d'assurance maladie Ile-de-France, Direction régionale des risques professionnels (CRAM, 17-19 place de l'Argonne, 75019 Paris), 2012, 12 p., ill.

Ce document vise à faire connaître aux entreprises les principaux outils disponibles pour évaluer l'efficacité des mesures de prévention mises en place lorsque la substitution du produit dangereux n'est techniquement pas possible. Il s'agit : des prélèvements atmosphériques, des prélèvements surfaciques, des prélèvements biologiques, ces trois types de prélèvements étant suivis d'analyses chimiques des polluants étudiés, de l'évaluation des dispositifs de ventilation. Plusieurs exemples de situations de travail concrets sont présentés démontrant l'intérêt des contrôles proposés, choisis en fonction de la voie de contamination des produits chimiques pour une mise en oeuvre de mesures de prévention les plus adapatées possibles.

 

BIOTOX. Guide biotoxicologique pour les médecins du travail. Inventaire des dosages biologiques disponibles pour la surveillance des sujets exposés à des produits chimiques.

https://www.inrs.fr/biotox

 

Exp-Pro : évaluation des expositions professionnelles.

Ce portail de l’Institut de veille sanitaire met à disposition des outils pour évaluer les expositions professionnelles. http://exppro.invs.sante.fr

 

Fiche d'aide au repérage de produit cancérogène et Fiche d'aide à la substitution de produit cancérogène

Les fiches d’aide au repérage (FAR) ont pour objectif d’aider les entreprises à repérer rapidement si des agents cancérogènes peuvent être rencontrés dans leur activité, à quels postes ou pour quelles tâches et avec quelle probabilité de présence. Ceci dans l’objectif réglementaire de l’évaluation du risque cancérogène propre à l’entreprise. Chaque FAR est généralement établie par domaine d’activité ou par famille de métiers.

Une fiche d'aide à la substitution (FAS) est établie pour un produit cancérogène dans un domaine d'activité donné (lorsque sa présence est avérée et que la substitution est possible). Elle a pour objectif d'éclairer les entreprises concernées sur les différentes substitutions possibles et de les orienter vers le choix qui leur conviendra le mieux. Elle propose des produits et/ou des procédés de substitution représentant de moindres risques pour la santé des salariés.

http://www.carsat-pl.fr/risques/dossiers/chimique/far_fas.html

 

COURTOIS B. ; CADOU S. Valeurs limites d'exposition professionnelle aux agents chimiques en France. 3e édition. Aide-mémoire technique. Edition INRS ED 984. INRS, 2012, 28 p., ill.

Cette brochure regroupe dans un tableau unique, les différents agents, y compris cancérogènes, pour lesquels le ministère chargé du Travail a publié des valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP), que ces valeurs soient indicatives (VL), réglementaires indicatives (VRI) ou réglementaires contraignantes (VRC). Le tableau est précédé de quelques rappels concernant la surveillance de l'atmosphère des lieux de travail (échantillonnage et analyse, aérosols), les valeurs admises (définitions et objectifs, convention d'additivité, éléments et composés, limitations, cancérogènes), les valeurs réglementaires et les valeurs recommandées par la Caisse nationale de l'assurance maladie.

 

EL YAMANI M. ; BRUNET D. ; BINET S. ; BISSON M. ; DIERS B. ; FALCY M. ; FASTIER A. ; GRIMBUHLER S. ; HAGUENOER J.M. ; IWATSUBO Y. ; MACE T. ; MATRAT M. ; NISSE C. ; PAQUET F. ; PILLIERE F. ; RAMBOURG M.O. ; SLOIM M. ; SOYEZ A. ; STOKLOV M. ; VIAU C. ; VINCENT R. Principes de construction des valeurs limites d’exposition professionnelle françaises et comparaison avec la méthodologie adoptée au niveau européen. Dossier médico-technique TC 133. Documents pour le médecin du travail , n° 124, 4e trimestre 2010, pp. 399-412, ill., bibliogr.

Depuis 2007, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET), aujourd’hui ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a pour mission de construire des valeurs limites d’exposition professionnelle qui protègent la santé des travailleurs. L'Agence a établi une méthodologie pour construire des valeurs atmosphériques limites d’exposition professionnelle (VLEP). Celles-ci ont pour objectifs de protéger la santé du travailleur à long terme (VLEP-8 h) et à court terme (valeur limite court terme, VLCT-15 min, et valeur plafond). L’inhalation est la principale voie d’exposition considérée même si l’absorption cutanée est également prise en compte. L’article précise les éléments scientifiques sur lesquels se base l’argumentation pour recommander ces valeurs et fait notamment la différence entre les substances chimiques agissant avec un seuil d’effet de celles ayant un mécanisme sans seuil de dose. Une comparaison avec la démarche mise en oeuvre par le SCOEL (Scientific Committee on Occupational Exposure Limits) au niveau européen est effectuée et des exemples viennent illustrer chaque point clé.

 

LAUWERYS R.R. Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles. 5e édition. Elsevier Masson, 2007, 1252 p., ill., bibliogr.

Les connaissances sur les risques associés à l'exposition aux divers polluants industriels et environnementaux, sur leur devenir dans l'organisme ou leur mécanisme d'action se sont fortement enrichis depuis 1999, justifiant cette mise à jour. Cet ouvrage fournit une information détaillée sur les risques pour la santé résultant de l'exposition aux principales substances utilisées pour l'industrie ou polluant l'environnement. Il présente aussi un aperçu synthétique des méthodes actuelles d'évaluation de la toxicité des divers agents chimiques. Notions générales de toxicologie industrielle : définition et rappel historique ; absorption, distribution, transformation et excrétion des substances toxiques ; mécanisme d'action des toxiques ; interactions ; exposition admissible aux substances chimiques en milieu professionnel ; évaluation de l'exposition aux agents chimiques dans l'industrie. Intoxications professionnelles : principales substances inorganiques et organo-métalliques (aluminium, antimoine, trihydrure d'antimoine, argent, arsenic, arsine, triméthylarsine, baryum, béryllium, bismuth, bore, dérivés et boranes, cadmium, chrome, cobalt, cuivre, étain, magnésium, manganèse, mercure, dérivés organomercuriels, molybdène, nickel, nickel carbonyle, osmium, platine, plomb, plomb tétraéthyle, ruthénium, sélénium, hydrogène sélénié, silicium et dérivés organiques, soufre, disulfure de carbone, tantale, tellure, titane, tungstène, uranium, vanadium, zinc, autres substances inorganiques, alcalis caustiques) ; hydrocarbures non substitués (hydrocarbures aliphatiques, alicycliques, aromatiques) ; hydrocarbures halogénés (hydrocarbures halogénés aliphatiques, cycliques et alicycliques) ; dérivés aminés et nitrés (amines aliphatiques, composés aliphatiques nitrés, nitrates aliphatiques, nitrites aliphatiques, composés aromatiques nitrés et aminés, dérivés alicycliques, dérivés azoïques, composés hétérocycliques) ; hydrazine et dérivés de l'hydrazine (1,1-diméthylhydrazine, 1,2-diméthylhydrazine, monométhylhydrazine, tétraméthylhydrazine, tétrafluorohydrazine, phénylhydrazine) ; alcools (alcool méthylique, alcool éthylique, etc.) ; glycols, dérivés des glycols et substances polyhydroxylées (éthylèneglycol, diéthylèneglycol, propylèneglycol, butylèneglycol, dioxane, éthers de glycols, méthoxyéthanol, éthoxyéthanol, autres dérivés de l'éthylèneglycol et du diéthylèneglycol, dérivés du propylèneglycol et du dipropylèneglycol, autre éther de glycol, trihydroxypropane) ; mercaptans (méthylmercaptan, éthylmercaptan, butylmercaptan, perchlorométhylmercaptan) ; éthers (diméthyléther, diéthyléther, méthyltertbutyléther, dérivés chlorés, dérivés fluorés, phénylglycidyléther, 4,4'-diaminodiphényléther, diphénylétherpolybromés, tétrahydrofurane) ; cétones ; aldéhydes et acétals ; acides, anhydrides et amides organiques ; phénols et dérivés (phénol, catéchol, résorcinol, hydroquinol, triméthylhydroquinone, quinone, pyrogallol et phloroglucinol, crésol, p-tert-butylphénol, p-tert-butylcatéchol, 4-hexylrésorcinol, o-phénylphénol, hydroquinol monobenzyléther, hydroquinol monoéthyl-éther, trichlorophénol, autres chlorophénols, dérivés de l'anthraquinone, tétrabromobisphénol A) ; esters ; gaz et vapeurs irritants et asphyxiants ; acide cyanhydrique, cyanures, nitriles et substances apparentées ; dérivés du fluor (inorganiques et organiques) ; poussières (minérales, végétales, d'origine animale) ; asthmes et rhinites professionnels ; matières plastiques et autres polymères synthétiques (élastomères, fibres synthétiques, substances auxiliaires utilisées dans la fabrication des matières plastiques) ; pesticides (insecticides, acaricides, nématocides, rodenticides, herbicides, fongicides, hélicides et molluscicides) ; solvants ; problèmes toxicologiques posés par les opérations de soudage, métallisation et découpage des métaux ; cancers d'origine professionnelle ; risques toxicologiques dans l'industrie pharmaceutique, en milieu hospitalier, dans l'industrie biotechnologique ; principes généraux des méthodes de prévention des maladies professionnelles.

 

TESTUD F. Toxicologie médicale professionnelle et environnementale. 4e édition. Editions ESKA, 2012, 814 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage propose une synthèse des connaissances et données toxicologiques humaines portant sur les substances chimiques les plus fréquemment rencontrées en milieu professionnel et dans l'environnement. Il s’adresse avant tout aux médecins du travail pour l’évaluation, la prévention et la surveillance du risque toxique professionnel, et aux cliniciens confrontés aux intoxications aiguës et chroniques. Au sommaire : principes généraux de toxicologie professionnelle (évaluation du risque, allergolologie, cancérogenèse, risque toxique pendant la grossesse, prévention primaire, surveillance biologique des travailleurs exposés, risque industriel et catastrophes chimiques) ; substances caustiques ; gaz ; acide cyanhydrique, cyanures et nitriles ; métaux et métalloïdes ; éléments non métalliques ; solvants organiques et hydrocarbures ; hydrocarbures lourds ; aldéhydes et phénols ; amines, hydrazines, azides et dérivés nitrés ; médicaments, détergents et biocides ; matières plastiques. Pour chaque produit ou famille de produit sont précisés les utilisations industrielles, la toxicocinétique, les organes cibles et les mécanismes d'action toxique, les données relatives aux intoxications aiguës ou à l’exposition chronique professionnelle (circonstances, pathologies), les expositions par l’alimentation et l’eau de boisson, les expositions iatrogènes et leurs effets toxiques. En annexe sont présentées les principales étiologies toxiques des pathologies les plus courantes et des données générales sur quelques pathologies dont l'origine toxique est évoquée.

 

FAN : Fiches Actualisées de Nuisances. Groupement national des médecins du travail du BTP.

Ces fiches sont élaborées par des médecins du travail du BTP. Elles sont un outil d’aide à la décision pour le médecin du travail. Elles sont destinées à être un support pour le repérage, l’évaluation, les actions de surveillance et de prévention en matière de risques professionnels. Elles peuvent l’aider à prendre une décision étayée, reproductible et consensuelle.

http://www.forsapre.com/accueil/accueil-sante-travail-prevention.htm

 

TESTUD F. ; GRILLET J.P. ; BAERT A. ; BALDI I. ; et coll. Produits phytosanitaires : intoxications aiguës et risques professionnels. Editions ESKA (12 rue du Quatre-Septembre, 75002 Paris), 2007, 431 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage fait le point sur la toxicité pour l'homme des principales substances actives utilisées en milieu agricole en France. La première partie rappelle la fonction des produits phytosanitaires, leurs techniques d'emploi, la réglementation qui leur est applicable ainsi que les principes généraux de prévention et des surveillance des travailleurs exposés. Dans les parties suivantes, les données sur la toxicocinétique, l'expérimentation animale, les mécanismes d'action toxique et les pathologies observées chez l'homme sont décritent pour chaque substance ou famille de substances : les insecticides (organochlorés, organophosphorés, carbamates anticholinestérasiques, pyréthrinoïdes de synthèse, roténone, propargite, amitraze, abamectin, fipronil et imidaclopride, organostanniques), les fongicides (soufre, sulfate de cuivre, fongicides arsenicaux, carbamates, dithiocarbamates, dicarboximides, chlorothalonil), les herbicides (chlorate de sodium, acides chlorophénoxy-alcanoïques, aminophosphonates, bipyridiles, benzonitriles, aminotriazole, diazines et triazines, phénylurées), les engrais minéraux, les fumigants (bromure de méthyle, phosphures d'aluminium et de magnésium, dazomet et métam-sodium, dichloropropène, fluorure de sulfuryle, chloropicrine, acide cyanhydrique) et les rodenticides (antivitamines K, chloralose, strychnine, monofluoroacétate de sodium....). La dernière partie regroupe les données épidémiologiques récentes concernant les effets à long terme des pesticides.

 

TESTUD F. ; GARNIER R. ; DELEMOTTE B. Toxicologie humaine des produits phytosanitaires. Tome 1. Principes généraux, insecticides, fongicides et fumigants. Editions ESKA / Editions Alexandre Lacassagne (12 rue du Quatre-Septembre, 75002 Paris), 2001, 272 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage propose une synthèse des données toxicologiques disponibles sur les principales substances actives utilisées en milieu agricole en France. Il apporte des réponses claires, validées et utiles pour la pratique, permettant d'optimiser aussi bien la prise en charge des patients intoxiqués qu'une juste évaluation des risques pour les travailleurs. La 1re partie décrit les principes généraux d'utilisation, des techniques d'emploi et de réglementation des produits phytosanitaires ainsi que la prévention et la gestion du risque toxique lié aux pesticides. Les 2e, 3e et 4e parties donnent respectivement pour les substances actives de la famille des insecticides, des fongicides et des fumigants : la toxicocinétique, la toxicologie préclinique, le mécanisme d'action toxique, la toxicologie humaine (effets par intoxication, intoxications accidentelles, intoxications par ingestion, intoxications professionnelles, effets indésirables)

 

GRILLET J.P. ; ABADIA G. ; BERNARD C. ; DUPUPET J.L. ; et coll. Pathologie en milieu professionnel agricole. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-538-A-10. Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2009, 10 p., ill, bibliogr.

Les activités agricoles au sens de l'affiliation au régime de protection sociale agricole sont diverses : elles couvrent la production agricole, la coopération et donc une partie de l'industrie agroalimentaire et le secteur tertiaire (banque, assurance). Seules les activités comportant des risques spécifiques (polyculture, cultures spécialisées, élevage, forêt, coopératives, abattoirs, jardins espaces verts, viticulture) sont traitées ici, à l'exclusion du secteur tertiaire. Elles représentent plusieurs centaines de situations de travail et près d'un million de salariés, en majorité temporaires ou saisonniers. Pour les neuf situations retenues sur la base de leur spécificité et du nombre de personnes concernées, les principaux risques professionnels, les modalités de la prévention sont décrits. Les risques spécifiques à l'agriculture (phytosanitaire, biologique, machinisme) sont plus particulièrement abordés.

 

DELEMOTTE B.;CONSO F. (Ed);BERGERET A. (Ed). Santé au travail en milieu agricole. Collection Médecine du travail. Masson (21 rue Camille Desmoulins, 92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9), 2004, 205 p., ill., bibliogr.

La santé au travail en milieu agricole a des caractères bien particuliers et sa spécificité est reconnue sur le plan législatif et réglementaire. En effet, les travailleurs de l’agriculture ne sont pas uniquement ceux qui travaillent dans les exploitations agricoles et forestières, mais également les salariés d’une partie des industries agroalimentaires (IAA) et des entreprises connexes ou liées à l’agriculture. Cet ouvrage aborde donc les différents aspects à la fois socio-démographiques, techniques, pathologiques et réglementaires de cette population. L'évolution des techniques de production, la spécialisation des élevages et des cultures ont conduit à l’apparition de nouvelles pathologies et à la nécessité d'adapter des stratégies de prévention impliquant tous les intervenants et à la révision périodique de la classification des maladies professionnelles du régime agricole. Les trois grandes parties de cet ouvrage portent sur les populations dites agricoles et leurs organisations, la réglementation spécifique en matière de santé et de sécurité au travail, les risques des métiers de l’agriculture et les politiques de prévention mises en place ces trente dernières années. La santé au travail en milieu agricole doit rester évolutive, prête à se remettre en cause. Les populations surveillées, les techniques et les modes opératoires changent. La surveillance médicale doit s'adapter à ces évolutions pour être efficace. S'appuyant comme par le passé sur les connaissances des chercheurs et des universitaires, les médecins du travail agricoles doivent être en éveil, à l'écoute des professionnels des métiers agricoles, au service de l'homme au travail.

 

LAFON D. (Ed) ; ABADIA G. ; BASILE S. ; BASTIDE J.C. ; BAYEUX-DUNGLAS M.C. ; CAMPO P. ; CARON V. ; FALCY M. ; GANEM Y. ; GAURON C. ; LE BACLE C. ; MEYER J.P. ; RADAUCEANU A. ; SAILLENFAIT A.M. ; SOUDRY C. ; BIJAOUI A. ; HEITZ C. ; PAYAN D. ; et coll.  Grossesse et travail. Quels sont les risques pour l'enfant à naître ?  Avis d'experts.  EDP Sciences (17 avenue du Hoggar, Parc d'activités de Courtaboeuf, BP 112, 91944 Les Ulis Cedex A), 2010, 561 p., ill., bibliogr.

Chaque année, près de 530 000 enfants naissent de mères ayant eu une activité professionnelle durant leur grossesse et la majorité d’entre eux sont en bonne santé. Cependant, malgré toutes les mesures prises, un certain nombre de grossesses présente des complications pouvant avoir des répercussions sur l’enfant : avortement, mort fœtale, naissance prématurée, retard de croissance intra-utérin, malformations congénitales, retard de développement psychomoteur. La part de responsabilité des expositions professionnelles sur ces issues défavorables suscite des interrogations fréquentes. Ce nouvel avis d’experts propose une mise au point sur les connaissances actuelles de l’impact potentiel des expositions professionnelles sur le déroulement de la grossesse, et plus particulièrement sur les effets pour l’enfant à naître. De nombreux risques sont ainsi abordés : chimiques, biologiques, rayonnements ionisants, ondes électromagnétiques, travail physique, bruit, stress, horaires irréguliers ou de nuit. L’ouvrage détaille également la réglementation en la matière, ainsi que les résultats des études épidémiologiques consacrées à diverses professions. Enfin, des recommandations sont émises avec pour objectif l’amélioration de la prise en charge de ces risques en milieu professionnel.

 

TESTUD F. ; ABADIA-BENOIST G. Risques professionnels chez la femme enceinte. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-660-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2010, 11 p., ill, bibliogr.

Plus de 80 % des françaises en âge de procréer exercent une activité professionnelle : le retentissement de l'exposition maternelle (chimique, microbiologique et/ou physique) sur le produit de conception est de ce fait une préoccupation forte des salariées et du corps médical qui les suit. De très nombreuses études épidémiologiques ont été conduites pour mettre en évidence l'impact des nuisances du travail sur le déroulement et l'issue de la grossesse. Concernant le risque chimique, les expositions identifiées comme réellement à risque chez la femme enceinte sont les solvants organiques, certains métaux lourds, les antimitotiques, les anesthésiques gazeux et quelques pesticides, maintenant interdits. Une synthèse des études disponibles sur ces substances est présentée. Pour ce qui est du risque biologique, plusieurs micro-organismes peuvent interférer avec le déroulement de la grossesse, qu'ils entraînent des malformations de l'enfant (virus de la rubéole, toxoplasme, cytomégalovirus, etc), une issue défavorable de la grossesse (Listeria , Coxiella, etc) ou les deux. Les principales professions concernées sont les professions de santé, de l'enfance ou en contact avec des animaux. Dans le domaine des risques physiques, les rayonnements ionisants sont identifiés depuis longtemps comme responsables d'embryopathie ; les mesures de limitation et d'optimisation de la dose protègent la femme enceinte. Pour les rayonnements non ionisants, les données actuellement disponibles sont rassurantes mais les recherches doivent être poursuivies. Enfin, concernant les nuisances liées aux ambiances, à la charge ou à l'organisation du travail, c'est surtout leur cumul qui peut augmenter le risque de prématurité et éventuellement d'hypotrophie fœtale. Les salariées doivent être incitées à déclarer précocement leur grossesse, ou mieux leur projet de grossesse, au médecin du travail. Une caractérisation du risque fondée sur l'identification des dangers et l'évaluation quantifiée, métrologique et/ou biométrologique, de l'exposition est le plus souvent réalisable. Le praticien peut se faire aider par des organismes ressources, disposant des moyens documentaires et du savoir-faire nécessaires ; le médecin du travail juge alors de l'opportunité d'un maintien au poste, d'un aménagement ou d'une éviction. Un suivi systématique de l'issue des grossesses exposées en milieu de travail devrait être mis en place.

 

SOUDRY C. Salariées en état de grossesse. Hygiène, sécurité, conditions de travail et surveillance médicale. 5e édition mise à jour novembre 2008. Aide-mémoire juridique 14. TJ 14.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2008, 15 p.

Cet aide-mémoire fournit les principales données légales et réglementaires d'hygiène et de sécurité ayant pour but de protéger les salariés en état de grossesse. Une liste des principaux textes complètent ce document. Au sommaire : 1. Hygiène et sécurité, emplois interdits ou réglementés (risques biologiques, risques chimiques, risques physiques). 2. Conditions de travail (rôle du CHSCT, charge physique, horaires de travail, confort du poste de travail, adaptation du travail, affectations temporaires et transformations de postes). 3. Surveillance médicale.

 

MENGEOT M.A. ; VOGEL L. Produire et reproduire. Quand le travail menace les générations futures. Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé et sécurité, Département santé-sécurité (ETUI-REHS, 5 bd du Roi Albert II, 1210 Bruxelles, Belgique), 2008, 84 p., ill., bibliogr.

Cette publication a pour objectif de contribuer à une meilleure prise de conscience des risques reproductifs au travail. Ceux-ci constituent un ensemble vaste et complexe. Ils sont diversifiés en ce qui concerne leur nature : produits chimiques, rayonnements ionisants, vibrations, chaleur, agents biologiques, stress, etc. Ils sont également diversifiés quant à leurs effets : infertilité masculine ou féminine, fausses couches, malformations congénitales, atteintes à la santé au cours du développement des enfants, etc. Ces risques sont très largement ignorés. Il n'existe vraisemblablement aucun autre domaine de la santé au travail dans lequel les informations disponibles soient si fragmentaires et insuffisantes. La brochure passe en revue les connaissances disponibles avec la volonté de les présenter de manière concise pour un large public. Elle est consacrée principalement aux agents chimiques bien que d'autres risques reproductifs soient également abordés de façon plus concise. Au sommaire : reproduction et risques reproductifs ; anciens et nouveaux poisons dans le milieu de travail (plomb, mercure, disulfure de carbone, alcool, éthers de glycol, nicotine, arsenic, lithium, monoxyde de carbone, chlordécone, dibromochloropropane, chloroprène, dibromure d'éthylène, chlorure de vinyle, oxyde d'éthylène, cadmium, phtalates, nanoparticules, bore, acrylamide, 1-bromopropane, etc.) ; la législation communautaire, l'écartement l'emporte sur l'élimination du risque ; pour une meilleure prévention des risques reproductifs au travail.

 

CHARBOTEL B. ; NORMAND J.C. ; BERGERET A. Cancers professionnels. Généralités. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-532-A-05.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2007, 8  p., ill., bibliogr.

Si les premiers cancers d'origine professionnelle ont pu être décrits dès l'Antiquité, il est classique de considérer que c'est le chirurgien anglais Sir Percival Pott qui a décrit le premier cancer professionnel, le cancer du scrotum survenant chez des hommes ayant été ramoneurs dans leur enfance. Doll et Peto estimaient, en 1981, à 4 % la fraction totale des cancers attribuables à une origine professionnelle ; il existe cependant des disparités en fonction du site de cancer considéré. Les deux principales classifications des substances cancérogènes sont celle de l'Union européenne, qui a une portée essentiellement réglementaire, et celle du Centre international de recherche sur le cancer, ayant une portée plus scientifique. Actuellement environ 13 % de la population active française serait exposée professionnellement à des agents cancérogènes. Les trois expositions les plus fréquentes sont les gaz d'échappement diesel, les huiles minérales, et les poussières de bois. L'évaluation des risques en milieu professionnel et leur prévention sont de la responsabilité de l'employeur. Elles reposent sur l'évaluation du risque avec repérage et hiérarchisation. Lorsqu'elle est possible, la suppression du risque doit être mise en oeuvre, l'alternative étant les mesures de protection. En France, certains cancers peuvent être reconnus et indemnisés au titre des maladies professionnelles. Le nombre de cancers indemnisés a fortement progressé au cours de la dernière décennie pour atteindre près de 2 000 cas en 2004. Cependant, l'origine professionnelle de certains cancers reste encore mal diagnostiquée, entraînant une sous-déclaration de ces cancers.

 

MASSARDIER-PILONCHERY A. ; CHARBOTEL B. ; NORMAND J.C. ; BERGERET A.  Cancers professionnels.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-532-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2013, 12 p., ill., bibliogr

Face à la hausse de l'incidence des cancers, les actions en matière de prévention reposent notamment sur les connaissances des éventuelles étiologies. En France, en 2003, d'après l'enquête Surveillance médicale des risques professionnels (SUMER) recensant les expositions professionnelles, environ 13 % de la population active étaient potentiellement exposés à des cancérogènes, toutes fréquences et tous niveaux d'exposition confondus. La fraction globale de l'origine professionnelle des cancers se situe actuellement autour de 5 % de l'ensemble des cancers selon les études. De nombreux sites de cancers peuvent être concernés par des facteurs de risque professionnels avec des niveaux de preuves variables. Du mésothéliome lié à une exposition à l'amiante à la leucémie induite par le benzène, les agents concernés sont divers : substances chimiques, mais aussi agents physiques, biologiques ou encore procédés industriels. Les patients atteints de certains cancers peuvent prétendre à une reconnaissance, voire une indemnisation en maladie professionnelle. Pour que l'origine professionnelle puisse être recherchée, il est important de savoir quelles activités et expositions professionnelles sont possiblement à risque. L'objectif de cet article est de présenter les différents sites de cancers pour lesquels un lien avec des expositions professionnelles est probable ou avéré. Une recherche bibliographique a été effectuée de façon systématique pour tous les sites de cancers. La classification du Centre international de recherche sur le cancer est précisée et l'existence éventuelle d'un tableau de maladies professionnelles.

 

Cancer et environnement.  Expertise collective.  Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET,  253 avenue Général Leclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex) ; Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, 101 rue Tolbiac, 75654 Paris Cedex 13), 2008, 889 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage présente les travaux de deux groupes d'experts réunis par l'Inserm dans le cadre de la procédure d'expertise collective, pour répondre à la demande de l'Afsset concernant l'impact de l'environnement sur certains cancers (les cancers du poumon, les mésothéliomes, les hémopathies malignes, les tumeurs cérébrales, les cancers du sein, de l'ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde) dont l'incidence a augmenté au cours des vingt dernières années. Ce travail s'appuie sur les données scientifiques disponibles en date du premier semestre 2007. Près de 1 800 articles ont constitué la base documentaire de cette expertise. Les deux groupes d'experts ont réalisé une analyse critique de la littérature portant sur les liens entre les neuf cancers et des facteurs environnementaux qu'il s'agisse de cancérogènes avérés, probables, possibles ou suspectés pour chaque localisation. Le niveau d'exposition aux facteurs environnementaux qui ne sont pas des cancérogènes avérés pour les localisations considérées est souvent mal connu, ce qui rend impossible l'estimation du nombre de cas de cancers qui pourraient être attribuables à ces facteurs. L'expertise propose une vue d'ensemble de l'influence avérée ou présumée d'une série de facteurs environnementaux ayant fait l'objet d'études publiées pour les neuf localisations. Elle indique les meilleures sources d'informations concernant les expositions et leurs tendances évolutives au cours des dernières décennies. Le rapport est structuré en douze parties : neuf pour chaque localisation cancéreuse étudiée et trois parties transversales portant sur les mécanismes de toxicité, les expositions aux facteurs environnementaux, les questions posées par l'évaluation quantitative des risques aux faibles doses. Chacune des parties se termine par la présentation des principaux constats et propositions.

 

Monographies du CIRC (IARC) sur l’évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme.

Les Monographies du CIRC identifient les facteurs environnementaux susceptibles d’accroître le risque de cancer chez l’homme (produits chimiques, mélanges complexes, expositions professionnelles, agents physiques et biologiques, et facteurs comportementaux). Les organismes de santé publique utilisent ensuite ces informations comme support scientifique dans leurs actions visant à prévenir l’exposition à ces cancérogènes potentiels. Des groupes de travail interdisciplinaires composés d’experts scientifiques internationaux examinent les études publiées et évaluent le degré de risque de cancérogénicité présenté par un agent. Les principes, procédures et critères scientifiques qui guident l’évaluation sont décrits dans le Préambule aux Monographies du CIRC. Depuis 1971, plus de 900 agents ont été évalués parmi lesquels plus que 400 ont été classés comme étant cancérogènes ou potentiellement cancérogènes pour l’homme. http://monographs.iarc.fr/

 

PAIRON J.C. ; BROCHARD P. ; LE BOURGEOIS J.P. ; RUFFIE P. Les cancers professionnels. Tome 1. Editions Margaux Orange, 2000, 688 p., ill., bibliogr.

Le cancer est un problème de santé publique majeur : 240 000 nouveaux cancers, 140 000 décès pour cette maladie chaque année en France, la première cause de mortalité chez l'homme. Les facteurs professionnels sont souvent méconnus des médecins et des patients, alors que certains sites (poumon, plèvre, voies aérodigestives supérieures, notamment) sont particulièrement concernés. La survenue retardée de ces cancers par rapport à l'exposition rend probablement compte de la difficulté de leur repérage dans le contexte de maladies multifactorielles. Le premier volume de cet ouvrage vise à faire le point des connaissances sur les mécanismes d'action d'agents cancérogènes professionnels typiques, et les moyens de leur identification et de leur prévention. Une approche par site de cancer permet de connaître les différents facteurs professionnels cancérogènes avérés ou suspectés, et les circonstances d'exposition.

 

PAIRON J.C. ; BROCHARD P. ; LE BOURGEOIS J.P. ; RUFFIE P. Les cancers professionnels. Tome 2. Aspects spécifiques selon les groupes professionnels. Editions Margaux Orange, 2001, 580 p., ill., bibliogr.

Le cancer est un problème de santé publique majeur : 240 000 nouveaux cancers, 140 000 décès pour cette maladie chaque année en France, la première cause de mortalité chez l'homme. Les facteurs professionnels sont souvent méconnus des médecins et des patients, alors que certains sites (poumon, plèvre, voies aérodigestives supérieures, notamment) sont particulièrement concernés. La survenue retardée de ces cancers par rapport à l'exposition rend probablement compte de la difficulté de leur repérage dans le contexte de maladies multifactorielles. Le premier volume de cet ouvrage a permis de faire le point des connaissances sur les mécanismes d'action d'agents cancérogènes professionnels typiques, et les moyens de leur identification et de leur prévention. Une approche par site de cancer permet de connaître les différents facteurs professionnels cancérogènes avérés ou suspectés, et les circonstances d'exposition. De façon complémentaire, ce second volume aborde la plupart des différents secteurs d'activité dans lesquels un excès de cancers d'origine professionnelle est connu ou suspecté. Pour chaque secteur, les nuisances cancérogènes font l'objet d'un inventaire, les résultats des principales études épidémiologiques sont présentés, ainsi que les aspects spécifiques de la prévention. Ces éléments doivent permettre aux acteurs en santé au travail d'organiser de façon optimale leur stratégie de prévention. Au sommaire : milieu agricole, mines de charbon, d'uranium, et autres mines, production et distribution d'électricité, industrie pétrochimique, industrie métallurgique (métaux ferreux et non ferreux), industrie chimique, industrie phytosanitaire, industrie du verre, industrie céramique, industrie de production des fibres minérales artificielles, industrie des matières plastiques, industrie du caoutchouc, industrie du cuir et du tannage, industrie papetière, industrie du bois, industrie textile, industrie alimentaire, imprimerie, métiers du bâtiment, travail des métaux, personnels navigants, construction et transport ferroviaires, métiers liés à la mer, construction et réparation automobiles, activité de coiffure, personnels de santé, nettoyage à sec, laboratoires de recherche, incinération des ordures ménagères, chauffeurs et conducteurs d'engins, fiches pratiques par site de cancer.

 

PAIRON J.C. ; ANDUJAR P. ; MATRAT M. ; AMEILLE J. Cancers respiratoires professionnels. Revue des maladies respiratoires , vol. 25, n° 5, février 2008, pp. 193-207, ill., bibliogr.

Les cancers bronchopulmonaires et le mésothéliome pleural sont les cancers professionnels les plus fréquents. Des estimations épidémiologiques récentes font état d'une fraction attribuable aux facteurs professionnels comprise entre 13 et 29 % pour le cancer bronchopulmonaire et de l'ordre de 85 % pour le mésothéliome pleural, chez l'homme. Les expositions antérieures à l'amiante sont les plus fréquentes des expositions professionnelles à l'origine de ces cancers. Le mésothéliome oriente d'emblée le clinicien vers la recherche d'une exposition passée à l'amiante. En revanche, la recherche d'une exposition professionnelle qui devrait être systématique devant tout cas de cancer bronchopulmonaire, est souvent plus difficile, du fait des nombreuses étiologies identifiées et de l'absence de signes d'orientation permettant de distinguer un cancer bronchopulmonaire d'origine professionnelle d'un cancer induit par le tabac. Il est de ce fait essentiel de repérer les situations d'exposition afin, d'une part, de mettre en oeuvre des programmes de prévention permettant de supprimer les expositions en milieu de travail, éventuellement persistantes et, d'autre part, d'identifier les cas susceptibles d'ouvrir droit à une reconnaissance en maladie professionnelle et/ou à une prise en charge dans le cadre du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.

 

PAIRON J.C. ; CLAVIERE C. de Principaux cancérogènes et épidémiologie des cancers professionnels. Revue du praticien , vol. 54, n° 15, 15 octobre 2004, pp. 1640-1648, ill., bibliogr.

L'incidence des cancers professionnels en France serait de 3 000 à plus de 7 000 cas chez l'homme, avec une majorité de cancers respiratoires, estimation encore largement supérieure au nombre des cas de cancers bénéficiant chaque année d'une reconnaissance en maladie professionnelle, malgré leur triplement entre 1996 et 2001. Evaluation du danger cancérogène : classification du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC ou IARC en anglais) ; classement de l'Union européenne. Fréquence des cancers professionnels : estimation des fractions de cancers attribuables à des expositions professionnelles chez les hommes en France, nombre de cas de cancers reconnus en maladie professionnelle dans le cadre des tableaux du régime général de la Sécurité sociale. Causes professionnelles les plus fréquentes : étiologies professionnelles des cancers pulmonaires, ORL, des hémopathies, des cancers urologiques, des cancers cutanés, autres cancers.

 

Atlas de dermatologie professionnelle

Cet atlas iconographique a pour objectif de contribuer à une meilleure prévention de dermatoses professionnelles en permettant de fiabiliser et d’uniformiser les diagnostics. En effet il apporte une aide pour les diagnostics positif, différentiel et étiologique.

 http://www.atlasdedermatologieprofessionnelle.com/index.php/Accueil

 

LACHAPELLE J.M. ; FRIMAT P. ; TENNSTEDT D. ; DUCOMBS G. ; et coll. Dermatologie professionnelle et de l'environnement. Masson, 1992, 372 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage, destiné aux dermatologistes et aux médecins du travail, a pour but de passer en revue les principales dermatoses professionnelles d'origine physique ou chimique, ainsi que celles provoquées par des agents vivants : virus, bactéries, champignons, parasites. De nombreuses affections liées aux loisirs et aux sports sont également décrites. Les diverses facettes des dermatoses professionnelles sont abordées in extenso : étiologie, pathogénie, symptomatologie, diagnostic positif, diagnostic différentiel, pronostic, traitement, prévention, législation. Le domaine strict des dermatoses professionnelles étant dépassé, des problèmes généraux d'environnement sont souvent abordés. Des chapitres particuliers sont également consacrés à la prévention collective et individuelle, aux législations et aux perspectives européennes, à l'expertise en dermatologie. Divisé en 16 chapitres, ce précis comporte également quatre annexes techniques consacrées aux allergènes de contact, à la méthodologie des tests et aux tableaux des maladies professionnelles indemnisables.

 

CREPY M.N. ; NOSBAUM A. ; BENSEFA-COLAS L.  Dermatoses professionnelles.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-533-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2013, 23 p., ill., bibliogr.

Les dermatoses professionnelles sont la deuxième cause de maladies professionnelles dans de nombreux pays. Devant une éruption cutanée, surtout si elle siège aux mains, il faut rechercher un lien entre la dermatose et l'activité professionnelle en précisant la profession du patient, les produits manipulés et la rythmicité de l'éruption par rapport au travail. Les dermatoses professionnelles les plus fréquentes sont les dermatites de contact, surtout les dermatites de contact d'irritation et les dermatites de contact allergiques, plus rarement les urticaires de contact et les dermatites de contact aux protéines. Les causes de dermatites de contact professionnelles sont très souvent multifactorielles, associant facteurs environnementaux professionnels et parfois non professionnels (irritants chimiques, physiques, allergènes) et des facteurs endogènes (principalement la dermatite atopique). Le diagnostic d'une dermatite professionnelle doit être le plus précoce possible. Il nécessite un bilan allergologique en milieu spécialisé conduit à l'aide des compositions des produits professionnels obtenues auprès des médecins du travail (compositions qui permettent d'orienter le choix des batteries de tests et les dilutions des produits professionnels). Il permet de traiter plus rapidement le patient, d'améliorer son pronostic médical et de favoriser le maintien au poste de travail. Les deux facteurs essentiels à la prévention médicale sont la réduction maximale du contact cutané avec les irritants et l'éviction complète du contact cutané avec les allergènes auxquels le patient est sensibilisé. Les autres dermatoses professionnelles sont aussi abordées. Dans bon nombre de cas, une déclaration en vue d'une reconnaissance en maladie professionnelle peut être conseillée au patient souffrant d'une dermatose liée au travail. L'avis du médecin du travail ou d'un service de pathologie professionnelle est le plus souvent utile afin de caractériser la dermatose, son étiologie et d'aider le patient dans ses démarches.

 

GERAUT C. ; TRIPODI D. Réparation et prévention des dermatoses professionnelles. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-533-B-10. Editions scientifiques et médicales Elsevier (23 rue Linois, 75724 Paris Cedex 15), 2006, 10 p., ill., bibliogr.

Les dermatoses professionnelles ont souvent de graves conséquences sur l'emploi des personnes qui en sont atteintes, ce qui rend essentiel leur prévention et leur réparation médico-légale en cas d'échec des mesures préventives. Les ordonnances de prévention en matière de dermatose professionnelle sont d'autant plus efficaces qu'elles reposent sur des mesures collectives, parfois radicales (suppression d'un composant ou produit allergisant ou caustique), mais aussi lorsqu'on peut mettre en oeuvre tout un ensemble de mesures d'hygiène individuelle très précises et adaptées à chaque tâche, en restant pragmatique, avec validation par les utilisateurs eux-mêmes, sans lesquels la prévention reste lettre morte. La prise en charge médico-légale est complexe, du fait du grand nombre de modalités de réparation et de tableaux de maladies professionnelles qui sont schématisés dans cet article.

 

CREPY M.N.  Dermatite de contact d'origine professionnelle : conduite à tenir. Allergologie-dermatologie professionnelle TA 93. Références en santé au travail, n° 133, 1er trimestre 2013, pp. 109-122, ill., bibliogr.

Les dermatites de contact (dermatites de contact d’irritation, dermatites de contact allergiques et dermatites de contact aux protéines) sont les dermatoses professionnelles les plus fréquentes, le plus souvent localisées aux mains. La coiffure, la métallurgie, le secteur de la santé, l’agroalimentaire, la construction, le nettoyage et la peinture comptent parmi les secteurs professionnels les plus concernés. Les irritants professionnels incriminés dépendent des secteurs d’activité : travail en milieu humide, détergents et désinfectants, produits de nettoyage des mains, huiles de coupe, solvants, etc. Divers allergènes professionnels sont impliqués en fonction de l’activité : métaux (chrome, nickel, cobalt), cosmétiques et parfums, plastiques (résines époxy, acryliques), biocides, additifs de vulcanisation du caoutchouc, plantes. Le diagnostic repose sur l’examen clinique, l’anamnèse et le bilan allergologique. L’aspect clinique de la dermatite de contact d’irritation est très souvent impossible à différencier de la dermatite de contact allergique. Les causes de dermatites de contact professionnelles sont très souvent mutilfactorielles, associant facteurs environnementaux professionnels et parfois non professionnels (irritants chimiques, physiques, allergènes) et des facteurs endogènes (dermatite atopique principalement). Les critères diagnostiques des dermatites de contact professionnelles sont : pour la dermatite de contact d’irritation l’exposition professionnelle à des irritants, la guérison complète pendant les congés, l’absence d’allergie de contact aux produits manipulés ; pour la dermatite de contact allergique, l’exposition professionnelle à des allergènes, la confirmation de la sensibilisation par tests épicutanés ; pour la dermatite de contact aux protéines, les symptômes immédiats lors de l’exposition professionnelle à des produits sensibilisants, avec prick-tests positifs correspondants. Pour un certain nombre d’agents irritants ou sensibilisants, les dermatites irritatives ou allergiques peuvent être prises en charge au titre des maladies professionnelles. Les deux mesures essentielles de prévention sont la réduction maximale du contact cutané avec les irritants et l’éviction complète du contact cutané avec les allergènes auxquels le salarié est sensibilisé.

 

BESSOT J.C. ; PAULI G. ; VANDENPLAS O. L'asthme professionnel. Editions Margaux Orange, 2012, 631 p., ill., bibliogr.

L’asthme professionnel est la plus fréquente des maladies respiratoires professionnelles. Elle représente entre 33 et 45 % des étiologies selon des publications récentes. Les agents responsables ne cessent de se diversifier en nature et d’augmenter en nombre. Cet ouvrage, comprenant 47 chapitres, soit 9 de plus que la précédente édition de 1999, rassemble l’essentiel des connaissances récentes et aborde successivement : les données épidémiologiques ; les méthodes d’investigation ; les aspects spécifiques selon les agents étiologiques et les professions ; les syndromes apparentés ; l’évolution ainsi que la prévention et la réparation. Pneumologues, allergologues, médecins du travail, ORL et spécialistes de la prévention et de l’environnement trouveront dans cet ouvrage un instrument pratique recensant aussi bien les nombreuses étiologies des rhinites et des asthmes professionnels que les méthodes d’investigations qui leur sont propres, intégrées dans une démarche diagnostique adaptée. Le texte de ce livre a été complété par de nombreux tableaux, des figures, une bibliographie et un index informatif. Comparé à la première édition, cet ouvrage s’est étendu à davantage d’auteurs utilisant la langue française, venus d’Europe, du Canada et de pays africains francophones. Il demeure le seul ouvrage de langue française sur l’asthme professionnel et rassemble un nombre important de spécialistes reconnus dans ce domaine.

 

Documents spécifiques en lien avec le tableau et disponibles à l'INRS  

 

MATRAT M. ; ANDUJAR P. ; PAIRON J.C.  Maladies respiratoires professionnelles.  Etudes et enquêtes TF 166. Documents pour le médecin du travail, n° 112, 4e trimestre 2007, pp. 519-529, ill., bibliogr.

La Revue des maladies respiratoires, dans un numéro spécial de juin 2007, a publié une sélection bibliographique concernant les maladies respiratoires professionnelles abordant les sujets suivants : la réactivité bronchique aux allergènes de boulangerie est étroitement liée à l'importance de l'allergie cutanée ; près de 7 % des professionnels de santé ont un asthme lié à leur profession (port de gants en latex, administration d'aérosols de médicaments, nettoyage des instruments et des surfaces) ; chez tout asthmatique en âge de travailler, un recueil soigneux des curriculum laboris est réellement indispensable, afin de mieux diagnostiquer les asthmes professionnels ; dans les populations antérieurement exposées à l'amiante, plus l'arrêt du tabac est ancien, moins le risque de cancer bronchopulmonaire est élevé ; exposition professionnelle à la silice cristalline et risque de cancer du poumon, qu'apportent les études épidémiologiques récentes ; certains polymorphismes du gène de la protéine B du surfactant sont associés à un excès de risque de cancer du poumon chez des travailleurs exposés au chrome.

 

FREVILLE L. ; KAUFFER E.  Analyse de la silice cristalline dans l'air des lieux de travail. Résultats des essais d'aptitude.  Note documentaire ND 2243-202-06. Hygiène et sécurité du travail. Cahiers de notes documentaires, n° 202, 1er trimestre 2006, pp. 31-39, ill., bibliogr.

La législation impose aux laboratoires agréés ou sollicitant l'agrément du ministère du Travail pour le contrôle des niveaux d'exposition aux poussières de silice cristalline, de participer à des essais d'aptitude inter-laboratoires organisés par l'INRS. Ces essais appelés essais ALASCA (Aptitude des laboratoires pour l'analyse de substances chimiques dans l'air) ont lieu 3 fois par an. Les laboratoires reçoivent des membranes filtrantes sur lesquelles ont été déposées des poussières de quartz de granulométrie alvéolaire. L'article détaille l'organisation et les résultats des 12 essais qui se sont déroulés de 2001 à 2004. Sur l'ensemble des essais, les laboratoires effectuant leurs analyses par diffraction des rayons X ont un biais moyen de 0,7 % et une dispersion intra-laboratoire moyenne de 4,9 %. Les laboratoires pratiquant la spectrophotométrie infrarouge obtiennent des résultats similaires à partir du huitième essai. Une amélioration régulière de la performance des laboratoires au cours des essais est observée.Cet article permet également de comparer les résultats des essais ALASCA à ceux des essais inter-laboratoires WASP (Workplace Analysis Scheme for Proficiency) organisés par les laboratoires HSL (Health and Safety Laboratory) en Grande-Bretagne.

 

VINCENT R. ; JEANDEL B. Exposition professionnelle à la silice en France : informations fournies par la base de données COLCHIC. Extrait de : Poussières, fumées et brouillards sur les lieux de travail : risques et prévention. Actes. Toulouse, 11-13 juin 2001. Comité international de l'AISS pour la recherche dans le domaine de la prévention des risques professionnels (INRS, 30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2001, 299 p., pp. 115-118, ill.

Cet article regroupe un certain nombre de données sur la silice cristalline issue de la base de données Colchic. Après une présentation de la base Colchic et des méthodes de prélèvement et d'analyse, les résultats présentés dans cette communication sont  : l'évolution du niveau d'exposition à la silice cristalline depuis 1987 et les niveaux d'exposition par branches d'activité et par poste de travail les plus fréquement contrôlés pour le risque silicotique. L'analyse globale des résultats indique que les niveaux d'exposition à la silice cristalline ont diminué depuis 1990. Alors que pour la période 1987-90, le pourcentage de résultats supérieurs à la valeur limite d'exposition de la silice cristalline était de 54 %, il est en moyenne de 25 % pour la période 1997-2000. De la même manière, l'indice d'exposition médian à la silice cristalline a été réduit d'un facteur deux : 0,83 pour la période 1987-90 à 0,42 pour la période 1997-2000. Malgré cette amélioration significative des conditions d'exposition à la silice cristalline depuis 1990, l'analyse des données de la base Colchic montre que pour un poste de travail sur quatre, le niveau d'exposition est encore supérieur à la valeur limite définie par le décret du 10 avril 1997.

 

SAUVE J.F. ; BEAUDRY C. ; BEGIN D. ; DION C. ; et coll.  Exposition des travailleurs de la construction à la silice cristalline. Exploitation d’une banque de données tirée de la littérature.  Etudes et recherches. Rapport R-772.  Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2013, 67 p., ill., bibliogr.

A partir d’une banque de données contenant plus de 10 000 mesures d’exposition professionnelle à la silice cristalline, une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a conçu des modèles prédictifs de l’exposition des travailleurs à cette substance associée à des maladies respiratoires, dont le cancer du poumon et la silicose. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé des techniques d’analyses multivariées pour évaluer les effets simultanés de divers paramètres sur l’exposition de travailleurs à la poussière de silice, tels que le titre d’emploi, la tâche exécutée, sa durée, le secteur d’activité, la nature du projet (construction, restauration, démolition), la ventilation, les moyens de protection, etc. Les résultats obtenus suggèrent qu’en raison de la variation des tâches, le titre  d’emploi n’est pas un très bon prédicteur des niveaux d’exposition. L’étude avance toutefois que la majorité d’entre eux sont associés à des niveaux d’exposition dépassant fréquemment les valeurs limites d’exposition et les normes, particulièrement dans le cas des travailleurs souterrains identifiés comme ceux étant le plus à risque. Par ailleurs, l’évaluation basée sur la nature de la tâche effectuée permet de mieux prédire l’exposition. Les estimations indiquent que des tâches telles que le meulage de joints de brique ou de pierre, le cassage de pièces de maçonnerie et le forage de tunnels figurent parmi celles générant les plus fortes expositions tandis que des tâches associées aux activités de préparation des matériaux et au nettoyage sont parmi les plus faibles. La stratégie d’évaluation par tâche permet également de mieux cibler les actions de prévention, incluant l’utilisation de moyens de maîtrise à la source des poussières, qui tous, sont liés à des diminutions des concentrations en silice cristalline, en particulier la ventilation locale (69 %) et l’utilisation d’un procédé humide intégré à l’outil (71 %).

 

Guide des bonnes pratiques. Prévention de l'exposition des travailleurs à la silice. A l'intention des entreprises du secteur de la transformation du granit et autres matériaux contenant du quartz.  DC200-1039-3 (2012-05).  Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST, 1199 rue de Bleury, 4e étage, Montréal, Québec H3B 3H1, Canada), 2012, 11 p., ill., bibliogr.

Ce document s'adresse aux travailleurs et aux employeurs des établissements qui transforment une matière première (granit, marbre, matériaux composites, etc.) produisant dans l'environnement de travail de la silice cristalline (quartz). Cette transformation se fait par meulage, polissage, gravure ou sculpture de pièces. Il présente les principes de base permettant la diminution de l'exposition des travailleurs à cette substance. Cependant, la conception, l'installation et la vérification de l'efficacité des systèmes de ventilation et de traitement de l'eau doivent être faites par des spécialistes de ces domaines.

 

BEAUDRY C. ; DION C. ; GERIN M. ; PERRAULT G. ; et coll.  Exposition des travailleurs de la construction à la silice cristalline. Bilan et analyse de la littérature.  Etudes et recherches. Rapport R-692.  Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2011, 98 p., ill., bibliogr.

La silice cristalline est une composante importante de matériaux d’usage courant dans le secteur de la construction, dont le sable, le béton et la brique. Or, son inhalation prolongée à des concentrations élevées peut causer une maladie pulmonaire appelée silicose. Cette substance est aussi reconnue comme étant cancérogène lorsqu’elle est inhalée en milieu de travail et des décès lui ont été associés. Le domaine de la construction est complexe avec une multitude de métiers, de tâches, de matériaux et d’outils pouvant être reliés à l’exposition à la silice cristalline. L’objectif de cette étude était de dresser un portrait de l’exposition des travailleurs de la construction à la silice cristalline. A partir d’une compilation des données de la littérature, cette étude permet d’identifier les postes et fonctions les plus à risque en fonction de leur niveau d’exposition, d’identifier les divers moyens de maîtrise de l’exposition tout en documentant leur efficacité et d’élaborer une base de données relationnelle sur l’exposition aux poussières de silice. Ce document est disponible en version pdf sur le site de l'IRSST (www.irsst.qc.ca).

 

PUZENAT E. ; AUBIN F. ; HUMBERT P. Sclérodermie systémique.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Dermatologie 98-505-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2010, 14 p., ill., bibliogr.

La sclérodermie systémique (ScS) est une maladie auto-immune et inflammatoire faisant partie du groupe des connectivites. Elle se caractérise par une fibrose généralisée ou localisée du tissu conjonctif associée à des altérations vasculaires et à des anomalies immunologiques. Plusieurs cas de ScS ont été rapportés suite à l'exposition professionnelle à certaines substances (silice, solvants) ; il est nécessaire de déclarer au comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles toute ScS survenant chez un patient exposé aux solvants afin de faire progresser la reconnaissance en maladie professionnelle. L'imputabilité de la silicone, des vibrations, des fumées de soudage ou des résines époxy n'est actuellement pas reconnue. Les manifestations cliniques les plus fréquentes et les plus précoces sont cutanées et principalement représentées par le syndrome de Raynaud et l'acrosclérose. Cependant, ce sont les atteintes viscérales qui font toute la gravité de cette maladie. Il n'existe toujours pas actuellement de véritable traitement étiologique de la sclérodermie. Néanmoins, les avancées récentes dans la compréhension des mécanismes physiopathogéniques de cette maladie ouvrent la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques actuellement à l'étude.

 

DELABRE L. ; PILORGET C. ; GARRAS L. ; FEVOTTE J. ; et coll.  Eléments techniques sur l’exposition professionnelle aux poussières alvéolaires de silice cristalline libre. Présentation d’une matrice emplois-expositions aux poussières alvéolaires de silice cristalline libre.  Rapports scientifiques. Santé et travail.  Institut de veille sanitaire (InVS, 12 rue du Val d’Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex), 2010, 15 p., ill., bibliogr.

Ce guide présente la matrice emplois-expositions aux poussières alvéolaires de silice cristalline libre développée par le Département santé travail (DST) de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance en transport, travail, environnement (Umrestte). Il donne également des éléments techniques sur l’exposition professionnelle à ces poussières. Pour tous les emplois considérés comme exposés en France, de 1947 à 2007, l’exposition est évaluée par période et selon des critères de probabilité, fréquence et intensité d’exposition détaillés dans ce guide technique. Cette matrice, accompagnée d’une plaquette de présentation, est consultable sur le site Internet de l’InVS (dossier thématique Matgéné, www.invs.sante.fr) dans plusieurs versions de nomenclatures nationales et internationales de professions et de secteurs d’activités.

 

PAIRON J.C. ; ANDUJAR P. ; MATRAT M. ; AMEILLE J.  Cancers respiratoires professionnels.  Revue des maladies respiratoires, vol. 25, n° 5, février 2008, pp. 193-207, ill., bibliogr.

Les cancers bronchopulmonaires et le mésothéliome pleural sont les cancers professionnels les plus fréquents. Des estimations épidémiologiques récentes font état d'une fraction attribuable aux facteurs professionnels comprise entre 13 et 29 % pour le cancer bronchopulmonaire et de l'ordre de 85 % pour le mésothéliome pleural, chez l'homme. Les expositions antérieures à l'amiante sont les plus fréquentes des expositions professionnelles à l'origine de ces cancers. Le mésothéliome oriente d'emblée le clinicien vers la recherche d'une exposition passée à l'amiante. En revanche, la recherche d'une exposition professionnelle qui devrait être systématique devant tout cas de cancer bronchopulmonaire, est souvent plus difficile, du fait des nombreuses étiologies identifiées et de l'absence de signes d'orientation permettant de distinguer un cancer bronchopulmonaire d'origine professionnelle d'un cancer induit par le tabac. Il est de ce fait essentiel de repérer les situations d'exposition afin, d'une part, de mettre en oeuvre des programmes de prévention permettant de supprimer les expositions en milieu de travail, éventuellement persistantes et, d'autre part, d'identifier les cas susceptibles d'ouvrir droit à une reconnaissance en maladie professionnelle et/ou à une prise en charge dans le cadre du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.

 

DEWITTE J.D. ; COMAN M. ; MARQUET M. ; LODDE B.  Pathologies dues à l'inhalation de poussières de silice.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-002-A-24.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2007, 10 p., ill., bibliogr.

La silice ou dioxyde de silicium (SiO2), composant abondant de la croûte terrestre, peut être responsable d'une atteinte du parenchyme pulmonaire, la silicose, ainsi que de bronchopathies chroniques obstructives (BPCO). De nombreuses professions peuvent mettre en contact avec cet élément. Le diagnostic de la silicose a été beaucoup modifié depuis l'avènement de la tomodensitométrie thoracique. Sa cancérogénicité, bien que reconnue par le Centre international de recherche sur le cancer, reste l'objet de discussions et de recherches pour sa compréhension. La rétention de ces particules étrangères au sein des voies respiratoires entraîne des altérations du système immunitaire, responsables de la production d'autoanticorps et de maladies auto-immunes ; les associations les plus connues sont les syndromes de Caplan-Colinet et d'Erasmus. La réparation des affections respiratoires dues à l'inhalation de poussières contenant de la silice est spécifique au sein des maladies professionnelles et répond aux mêmes démarches que d'autres pneumoconioses comme l'asbestose ou la sidérose. Cette monographie traite des sources d'exposition (expositions professionnelles, expositions environnementales et domestiques), de la physiopathologie et de la pathogénie des silicoses et autres pneumoconioses à poussières mixtes (anatomie pathologique, physiopathologie, rôle de la nature des poussières), des pathologies (silicose, autres pneumoconioses à poussières contenant de la silice libre, bronchites professionnelles, formes cliniques), des complications de l'exposition aux poussières de silice (complications thoraciques, tumorales, extrathoraciques), et de la législation française.

 

THORETTE C. ; GRIGORIU B. ; CANUT E. ; SOBASZEK A. ; et coll.  Manifestations pulmonaires des prothésistes dentaires.  Revue des maladies respiratoires , vol. 23, supplément 2, avril 2006, pp. 4S7-4S16, ill., bibliogr.

La fabrication des prothèses dentaires expose le technicien à l'inhalation de poussières de natures diverses (silice, métaux durs, alliages dentaires et résines acryliques) et potentiellement toxiques. L'inhalation des poussières produites par le prothésiste sur le lieu de travail peut être à l'origine de plusieurs types de manifestations respiratoires (pneumoconiose, pneumopathie d'hypersensibilité, asthme, cancer bronchopulmonaire). L'utilisation régulière de nouveaux produits amène à un constant renouveau de cette pathologie et justifie, même en l'absence de tableau de maladie professionnelle adapté, leur déclaration systématique. Cette dernière démarche est pourtant effectuée de façon inconstante, puisque de nombreux prothésistes dentaires ne sont pas salariés ou n'ont pas souscrit à une assurance volontaire. La gravité de certaines de ces pathologies et l'absence de traitement efficace rend nécessaire le développement de moyens de prévention efficaces visant conjointement à la protection individuelle et collective et au dépistage précoce.

 

LACASSE Y. ; MARTIN S. ; DESMEULES M.  Silicose, silice et cancer du poumon : méta-analyse de la littérature médicale.  Etudes et recherches. Rapport R-403.  Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2005, 92 p., ill., bibliogr.

Malgré les efforts importants déployés afin de limiter l'exposition nocive à la silice au Québec, la CSST (Commission de la santé et sécurité du travail) a reconnu 375 nouveaux cas de silicose chez les travailleurs entre 1988 et 1999. Les comités des maladies professionnelles pulmonaires de la CSST admettent l'existence d'une association entre l'exposition à la silice et certains cas de cancer du poumon. Cette reconnaissance ne fait toutefois pas l'unanimité parmi les pneumologues qui s'intéressent à la santé et à la sécurité du travail, de même que la question des cas de cancer primitif du poumon chez les travailleurs exposés à la silice cristalline, mais qui ne présentent pas de signes de silicose. L'objectif de cette étude était donc de déterminer si la littérature médicale permet d'affirmer qu'il existe une relation significative entre la silicose (et l'exposition à la silice) et le cancer du poumon. Cette publication est disponible en version PDF sur le site internet de l'IRSST (www.irsst.qc.ca).

 

GRESSIER S.  Poussières de Moabi et risques pour la santé. Aspects techniques, ergonomiques et médicaux du travail d'un bois exotique.   Revue de médecine du travail , vol. 30, n° 1, janvier-février 2003, pp. 23-35, ill., bibliogr.

Le moabi (Baillonella toxisperma) est un bois exotique africain actuellement largement utilisé pour la fabrication d'huisseries, dans la région nantaise en particulier. Après une présentation de ce matériau et de sa filière industrielle, sont présentées différentes pathologies liées à l'inhalation de poussières de moabi, au travers de cas cliniques vus à la consultation de pathologie professionnelle du CHU de Nantes, et d'une revue de la littérature. Les auteurs insistent particulièrement sur le caractère irritant de ces poussières (mis sur le compte de la richesse en saponines et en tanins du moabi), sur le risque silicogène lié en partie à la richesse en silice de ce bois, ainsi que sur le risque cancérogène.

 

MARQUET M. ; LEGRAND C. ; FURON D. Fibrose interstitielle pulmonaire chez le mineur de charbon. Archives des maladies professionnelles, vol. 61, n° 7, novembre 2000, pp. 485-490, ill., bibliogr.

Les mineurs retraités de la région charbonnière du Nord - Pas-de-Calais, porteurs d'une pneumoconiose, font l'objet depuis plus de vingt ans d'un suivi médical régulier dans le cadre d'un programme de surveillance post-professionnelle. Ces visites médicales ont permis de relever un nombre anormalement élevé de fibroses interstitielles pulmonaires évoluant indépendamment de la pneumoconiose. L'étude, menée sur un échantillonnage élargi de 7 770 anciens mineurs silicosés, a permis de confirmer la forte prévalence de ces cas (près de 1/100), et de valider une démarche diagnostique faisant appel aux examens de pratique courante dans le domaine du dépistage. Les conclusions posent le problème de la reconnaissance du caractère professionnel de cette affection pour les mineurs de charbon et appellent à une vigilance toute particulière pour les autres professions exposant aux poussières renfermant de la silice libre.

 

Le tailleur de pierre. Partie 1 : risques généraux. Partie 2 : risques spécifiques. Monographie professionnelle. Comité national d'action pour la sécurité et l'hygiène dans la construction (CNAC, rue Saint-Jean 4, 1000 Bruxelles, Belgique), sd, 2 vol., 35 p., 59 p., ill., bibliogr.

Cette monographie fait le point sur le métier du tailleur de pierre ; elle donne dans la première partie une description de la notion de "pierre naturelle" et énumère les différentes tailles de la pierre, de l'outillage, des machines utilisées, de l'aménagement et l'exploitation d'un atelier ainsi que les mesures de prévention pour chaque type d'outillage. La deuxième partie s'attache à énoncer les différents risques spécifiques liés aux machines pour la taille de la pierre, aux engins de levage, aux produits de traitement de la pierre naturelle ainsi que les contraintes liées au travail et à la protection contre l'incendie. En annexe : outillage de coupe pour la taille de la pierre naturelle ; exigences en matière de sécurité d'application aux machines pour la taille de la pierre ; les distances de sécurité pour les équipements de travail ; élingage des charges.

 

DUCHANGE L. ; BRICHET A. ; LAMBLIN C. ; TILLIE I. ; et coll. Silicose aiguë. Caractéristiques cliniques, radiologiques, fonctionnelles et cytologiques du liquide broncho-alvéolaire. A propos de 6 observations. Revue des maladies respiratoires , vol. 15, n° 4, septembre 1998, pp. 527-534, ill., bibliogr.

Cet article décrit 6 observations de silicose aiguë caractérisées par une exposition intense à la silice pure, d'installation rapide avec profusion des images radiologiques et retentissement respiratoire sévère. La durée de l'exposition professionnelle à la silice était de 4 à 18 ans. Trois patients présentaient une toux associée à une dyspnée invalidante. L'examen physique montrait un hippocratisme digital chez 3 patients et des râles crépitants à l'auscultation dans 2 cas. Une altération de l'état général avec amaigrissement était observée dans 4 cas. Les radiographies thoraciques montraient une évolution rapide vers la confluence des opacités nodulaires diffuses. Les épreuves fonctionnelles respiratoires montraient un trouble ventilatoire restrictif et une altération de la capacité de transfert du CO. Le lavage broncho-alvéolaire initial montrait une hyperlymphocytose associée à une neutrophilie alvéolaire. Une biopsie pulmonaire a été effectuée dans 3 cas et une biopsie trans-bronchique dans un cas, confirmant le diagnostic de silicose dans 3 cas et de silicoprotéinose dans un cas. Après une période de 18 mois à 14 ans, 4 patients sont décédés, soit des complications cardio-pulmonaires de leur maladie, soit d'une affection intercurrente ; les deux derniers patients sont actuellement stables.